Art de Chine
Longtemps, les arts asiatiques furent pensés comme l’articulation de trois civilisations majeures : la Chine, l’Inde et le Japon, toute autre forme d’expression artistique n’étant alors considérée que comme une confluence et une combinaison des trois premières. Si cette vision est aujourd’hui battue en brèche, en ce qu’elle néglige nombre de productions autonomes et originales, cette conception peut s’expliquer par la place rayonnante qu’on connu ces trois pays.
Quatrième pays le plus vaste au monde, la Chine puise en effet ses racines dans une histoire plurimillénaire que l’archéologie fait remonter à la culture d’Erlitou autour de 2200 av. J-C. Pour autant, le sentiment d’unité qui émane aujourd’hui de l’Empire du Milieu ne fut pas toujours d’actualité. Fractionnée en royaumes combattants, unifiée par l’empereur Qin Shi Huang au IIIe siècle avant notre ère, de nouveau divisée en royaumes qui s’affrontent, envahie et gouvernée par des dynasties d’origine étrangère - la célèbre dynastie Yuan (1260-1368) est d’origine mongole, la dynastie Qing (1644-1911) d’origine mandchoue - la Chine a connu une histoire politique et militaire complexe. D’un point de vue artistique, cette histoire est une aubaine. Elle se double de l’essor de religions et de courants philosophiques - bouddhisme, taoïsme, confucianisme, bön - qui fournissent aux artistes le matériel théorique pour exprimer leurs talents.
L’étranger, mais plus lointain cette fois, exerce aussi une influence déterminante sur les arts chinois. La porcelaine, dont la Chine est seule à maîtriser la technique, fait rêver toute l’aristocratie européenne qui s’entiche de sa blancheur, ainsi que les cours du Moyen-Orient où elle devient un objet de grand luxe. Les Compagnies des Indes, néerlandaise, anglaise et française, rapportent cette pâte en Occident alors que les manufactures européennes peinent à en reproduire le secret. Les cales de bateaux se chargent aussi de laques, de soieries, de jades, et de tout ce que l’Europe surnomme alors les « chinoiseries », avant que les marchands merciers parisiens ne s’empressent d’intégrer ces objets exotiques aux intérieurs parisiens raffinés. Carré Rouge, en s’appuyant sur la compétence de ces trois experts dans les arts de la Chine, pourra identifier et authentifier tout objet chinois que vous pourriez posséder et vous en donnera une estimation juste et transparente, au plus près du prix du marché.