Peinture
La peinture chinoise, telle qu’on se la représente depuis l’Occident, se confond habituellement avec l’uniformité de vastes paysages, habités ça et là par quelques êtres animés, vaste campagne désolée, placide, presque statique. Pourtant, si une certaine continuité demeure entre les œuvres du VIIIe et du XVIIIe siècles, dans l’attention poussée au détail et au réel, le réalisme des compositions chinoises n’est qu’apparent.
Peindre la poésie
La peinture chinoise ne relève pas d’une exactitude topographique et n’aspire ni à l’imitation ni à la reproduction fidèle. Son intention est ailleurs. « Avant de peindre un bambou, laisse-le d’abord pousser en toi-même » conseillait Su Tung-Po. « Que les monts et les fleuves jaillissent de l’infini du cœur » renchérissait Wang Yu. La peinture chinoise est un miroir, mais elle est moins miroir du monde que miroir de l’âme.
Lorsqu’il regarde les vastes étendues noyées dans le brouillard, c’est le soupir de son cœur que tente de peindre l’artiste par de longs traits gras et ininterrompus. Lorsqu’il entend un pépiement d’oiseau dans un cerisier en fleur, c’est la joie et la sève du printemps qui fleurit dans le rythme saccadé de son pinceau.
La peinture chinoise est un reflet, un reflet de la vie, elle est une impression, jamais une imitation. Sa finesse et sa subtilité découlent de la difficulté à restituer par la vue une impression forgée grâce aux cinq sens, sorte de projection d’une nature déjà assimilée dans le cœur de son peintre.
Aspirant aux mêmes buts que la poésie, il n’est donc pas étonnant que nombre de rouleaux de soie se voient ornés de quelques poèmes.
La peinture moderne
La peinture moderne chinoise n’est pas non plus étrangère à ses racines, et bien que l’abstraction ait fait son apparition en couronnant la couleur au détriment du contour, les œuvres de Zao Wouki mettent à nu des impressions jetées sur la toile. Si le rapport au réel s’est perdu, la projection d’un état intérieur demeure, et avec elle plus d’un millénaire d’œuvres picturales.
Il est d’ailleurs intéressant de noter que certains pays, comme par exemple le Vietnam, ont su mêler cette intériorité chinoise avec des influences très locales, voire coloniales, pour aboutir à un art propre, original et identifiable. Carré Rouge, par les connaissances pointues de ses trois experts dans le domaine de la peinture ancienne comme contemporaine, chinoise comme vietnamienne, sera à-même de déterminer la valeur de vos œuvres et éventuellement de vous en proposer un prix d’achat.
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